Libre arbitre ?

Si la psychogénéalogie se fonde sur un certain déterminisme qui met en jeux les loyautés, les croyances, unissant et agissant de façon inconsciente sur les individus, un travail sur soi au travers de la psychogénéalogie œuvre à la prise de conscience de ce que l’arbre généalogique induit afin de s’en libérer et d’accéder à une certaine liberté d’action.

 

Sommes-nous maître de notre destin ? Doit-on tomber dans la fatalité du « c’est écrit, alors à quoi bon faire des efforts ?! »

 

Selon certains, le destin existe bien, et le libre arbitre aussi ! L’homme a toujours la possibilité de faire des choix, c’est un pouvoir extraordinaire que celui de décider de sa vie. Bien trop souvent ce pouvoir est caché, enfouie par les contraintes familiales, les loyautés qui se mettent en place et fonctionnent telles des contrats inconscients qui lient certaines personnes(en loyauté à un père, un fils aura un parcours professionnel chaotique car il ne s’autorisera pas – inconsciemment – à dépasser son père).

 

Mais comment devenir le maître de son destin si celui-ci est déjà écrit ?

Liberté d’agir et perception du temps sont intimement liés.

 

Le temps est une construction, un repère, mais de quelle réalité ?

Pour les bouddhistes, seul le temps présent compte. Ou plus exactement, le passé, le présent et le futur coexisteraient en même temps ! Comme une unité.

Cela va à l’encontre de notre perception d’un temps linéaire, mais si on prend l’exemple d’un parcours en forêt avec pour destination un lac : lors de ce parcours, on laisse derrière nous le chemin parcouru, et le lac vers lequel on se dirige existe déjà.

Donc le passé existe en même temps que la position actuelle et la destination visée (futur).

C’est là où le libre arbitre intervient dans le parcours, à tout moment celui-ci peut-être modifié en fonction des choix qui seront pris.

Tous les possibles existent sur le parcours, et c’est la prise de décision qui permettra d’avoir un parcours plus ou moins adapté à chacun.

 

Mais le libre arbitre est souvent un leurre, guidé par les injonctions de l’arbre généalogique, un individu pensera agir en fonction de ses propres décisions alors qu’elles sont guidées par l’inconscient familial.

C’est par une écoute subtile de son moi profond, de ses ressentis, un travail permanent de remise en question par rapport à soi, que l’on parvient à suivre sa boussole interne et à être en harmonie avec son chemin de vie.

 

Chacun possède en lui cette boussole qui indique les émotions, le caractère, les ressources individuelles. Cette boussole est souvent faussée par les croyances, les loyautés, les redoutés mis en place dans le système familial.

 

La psychogénéalogie permet de trouver le bon cap, l’analyse de l’arbre généalogique révèle cette boussole pour ainsi dépasser ce qui bloque et fait obstacle sur le chemin de son être authentique.

 

Trouver le bon cap, c’est vivre pleinement sa vie et faire les choix judicieux à chaque étape de son existence, à chaque passage de vie. C’est s’autoriser à sortir des enfermements psychologiques et émotionnels pour s’ouvrir sur l’horizon  de son bien-être intérieur et ainsi vivre l’instant présent avec une certaine liberté d’action !

 

Et peut-être… transformer son destin en destinée !

 

Caroline Bablon